Persécutions au Kazakhstan de parents et collègues des Khrapunov du fait de leurs liens familiaux avec l’opposant politique Abliazov
Chronologie des événements
Le 2 février 2009 eut lieu la nationalisation forcée de la banque BTA, dont l’actionnaire majoritaire était notre parent par alliance le banquier Moukhtar Abliazov, adversaire politique du président Nazarbaev.
C’est l’un des représentants du clan familial des Nazarbaev, son gendre Timour Koulibaev, le directeur du fonds « Samrouk Kazyna », qui s’empara de cette banque appartenant à Moukhtar Abliazov.
Le 29 septembre 2009, le vice-ministre des Situations d’urgence de la RK, Ablaï Sabdaline, ancien adjoint de Viktor Khrapunov, fut arrêté sous une accusation montée de toutes pièces. Les agents des services spéciaux du Kazakhstan exigèrent qu’il fasse un faux témoignage contre Khrapunov ; ayant échoué à obtenir de sa part la déposition souhaitée, ils le firent condamner à dix ans d’emprisonnement en colonie à régime sévère et à la confiscation de ses biens.
En septembre 2010, ma sœur Gaoukhar Iliassova, son époux Aïar Iliassov et leurs deux enfants mineurs durent fuir le Kazakhstan à cause des menaces des organes de force de la RK à l’encontre d’Aïar Iliassov et du fait que le Comité de sécurité nationale du Kazakhstan (KNB) les avait placés, ainsi que mes parents, sous une surveillance constante, mettant notamment sur écoute leurs conversations téléphoniques.
Le 20 mai 2011, mes parents Kalibek et Rassilia Daniarov ont été illégalement empêchés d’embarquer sur un vol en partance d’Almaty. Après avoir passé le contrôle douanier et frontalier, ils furent bloqués, sans la moindre explication, au moment de monter dans l’avion. C’est par cette méthode barbare qu’il leur fut interdit de quitter le territoire du Kazakhstan.
Dix jours plus tard, le 30 mai 2011, mes parents furent une fois de plus retenus à l’aéroport d’Almaty, en dépit du fait que mon père, Kalibek Kaïrbaevitch Daniarov, avait fait un AVC et un infarctus dans la nuit du 21 mai 2011, à la suite du premier incident à l’aéroport.
Ce même 30 mai 2011, des agents du KNB et de la police financière, au premier rang desquels un enquêteur chargé des affaires spéciales, le sous-colonel Sergueï Perov, n’hésitèrent pas à infliger un interrogatoire de six heures à mon père Kalibek Daniarov, âgé de 80 ans, en fauteuil roulant et disposant d’un diagnostic officiel indiquant qu’il relevait à peine d’un AVC et d’un infarctus. Il était accompagné d’un médecin et de ma mère, Rassilia Abdoulgazizovna Daniarova, et devait prendre un vol à bord d’un avion médicalisé pour Moscou afin de s’y soigner.
Le 23 juin 2011, dans le cadre de l’enquête conduite par l’enquêteur de la police financière Sergueï Perov, plusieurs de mes anciens collègues furent illégalement arrêtés avant toute décision judiciaire en ce sens. Ils furent détenus en maison d’arrêt entre trois et six mois, où ils firent l’objet de pressions visant à obtenir de leur part des faux témoignages contre les Khrapunov et contre eux-mêmes. Il s’agit d’une violation de leurs droits civils et politiques, comme attesté par l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui stipule que « Toute personne accusée d’une infraction pénale a droit à ne pas être forcée de témoigner contre elle-même ou de s’avouer coupable » (http://www.un.org/ru/documents/decl_conv/conventions/pactpol.shtml).
Des experts internationaux des droits de l’homme ont rapporté, au Kazakhstan, des cas d’utilisation par des enquêteurs de méthodes de pression psychologique contre des témoins placés en maison d’arrêt.
De la même façon, pour exercer une pression psychologique sur d’anciens employés de la holding Phoenix, l’enquêteur de la police financière Sergueï Perov a fabriqué de toutes pièces, en un temps étonnamment rapide, une accusation visant l’ancien collaborateur de Phoenix Ablaïkhan Karymsakov. Avant d’être appelé à témoigner contre les Khrapunov, ce dernier avait cessé de travailler pour Phoenix au moins cinq ans avant la liquidation officielle de la holding.
L’arrestation précipitée d’Ablaïkhan Karymsakov devait sans doute, selon les calculs de Sergueï Perov, inciter les autres anciens employés de Phoenix à faire de faux témoignages contre eux-mêmes et contre les Khrapunov, de peur d’être illégalement arrêtés.
À partir de 2011-2012, cet enquêteur sans scrupules a eu recours lors de l’instruction à des pressions psychologiques et à des méthodes illégales d’intimidation à l’encontre d’anciens employés d’une entreprise qui avait été officiellement fermée en 2006-2007. Cela signifie que la police financière du Kazakhstan n’avait rien à reprocher à la holding Phoenix en 2007. Il convient également de souligner que Viktor Khrapunov avait quitté son poste d’Akim de la ville d’Almaty en 2004 et ne pouvait donc en aucune façon influer sur mes affaires commerciales et sur les procédures de liquidation des entreprises de la holding Phoenix.
Il faut tout particulièrement remarquer que les spécialistes des départements financiers des entreprises de Phoenix placés pendant des mois en maison d’arrêt par l’enquêteur Sergueï Perov étaient des femmes qui avaient des enfants, y compris des enfants mineurs.